Maboroshi est une œuvre ambitieuse, délicate et audacieuse, portée par la plume profondément personnelle de Mari Okada et sublimée par le talent visuel du studio MAPPA. Véritable expérience sensorielle, le film conjugue la poésie visuelle à une densité émotionnelle qui touche juste, pour peu qu’on accepte de se laisser porter. L’univers figé dans le temps, à la lisière du fantastique et de la science-fiction, offre un cadre puissant à une histoire sur l’adolescence, l’oppression sociale et le refus du changement. Ce monde suspendu devient une métaphore évidente des douleurs silencieuses qu’on enferme, du besoin de se libérer, de grandir malgré les entraves.
Visuellement, Maboroshi est irréprochable : chaque plan est soigné, chaque mouvement fluide, chaque silence lourd de sens. La bande-son accentue cette immersion, jouant avec finesse sur les non-dits et les respirations. L’animation n’est pas seulement belle ; elle participe pleinement à l’émotion.
L'histoire est relativement complexe et parfois peut-être un peu confuse. Certaines thématiques, comme la relation ambigüe entre Masamune et Itsumi, pourraient déranger, non par leur présence, mais par leur traitement parfois un peu trop abrupt. De même, la fin pourrait peut-être laisser sur sa faim certains qui auraient voulu des réponses plus concrètes.
Malgré tout, Maboroshi marque. Il remue, fascine, interroge, et reste en tête longtemps après visionnage. Ce n’est pas Your Name, ni A Silent Voice, mais c’est une œuvre singulière, vibrante et profondément humaine, dont la richesse mérite un second visionnage.
Maboroshi est une œuvre ambitieuse, délicate et audacieuse, portée par la plume profondément personnelle de Mari Okada et sublimée par le talent visuel du studio MAPPA. Véritable expérience sensorielle, le film conjugue la poésie visuelle à une densité émotionnelle qui touche juste, pour peu qu’on accepte de se laisser porter. L’univers figé dans le temps, à la lisière du fantastique et de la science-fiction, offre un cadre puissant à une histoire sur l’adolescence, l’oppression sociale et le refus du changement. Ce monde suspendu devient une métaphore évidente des douleurs silencieuses qu’on enferme, du besoin de se libérer, de grandir malgré les entraves.
Visuellement, Maboroshi est irréprochable : chaque plan est soigné, chaque mouvement fluide, chaque silence lourd de sens. La bande-son accentue cette immersion, jouant avec finesse sur les non-dits et les respirations. L’animation n’est pas seulement belle ; elle participe pleinement à l’émotion.
L'histoire est relativement complexe et parfois peut-être un peu confuse. Certaines thématiques, comme la relation ambigüe entre Masamune et Itsumi, pourraient déranger, non par leur présence, mais par leur traitement parfois un peu trop abrupt. De même, la fin pourrait peut-être laisser sur sa faim certains qui auraient voulu des réponses plus concrètes.
Malgré tout, Maboroshi marque. Il remue, fascine, interroge, et reste en tête longtemps après visionnage. Ce n’est pas Your Name, ni A Silent Voice, mais c’est une œuvre singulière, vibrante et profondément humaine, dont la richesse mérite un second visionnage.